En 2017 nous avons assisté à une série d’événements politiques majeurs, notamment la décision des citoyens britanniques de quitter l’Union Européenne. Cette nouvelle a eu des conséquences importantes à court terme et a générée de l’incertitude sur les marchés financiers pendant un certain temps.
En raison de cette incertitude, le 24/06, le jour suivant l’annonce du résultat du référendum, les marchés ont connu de très fortes variations de la valeur des actifs, en particulier des actifs européens plus risqués. Cependant, tous les actifs à l’échelle mondiale n’ont pas subi la même baisse, loin de là.
Dans cet article, nous voulons souligner à nouveau l’importance de la diversification en utilisant l’exemple des portefeuilles d’Indexa Capital pour voir comment un événement à court terme aussi important peut avoir un impact beaucoup plus faible sur votre portefeuille si celui-ci est correctement diversifié. Nous faisons l’exercice de comparer différents portefeuilles, en commençant par un portefeuille très peu diversifié et en finissant avec un portefeuille plus diversifié, pour voir l’effet de la diversification.
Pour ce faire, nous utiliserons la rentabilité quotidienne de différentes classes d’actifs et de 3 profils Indexa différents sur la journée du 24/06/2016 (le lendemain de l’annonce du Brexit). Dans le graphique ci-dessous, vous pouvez voir ces données.
Nous commençons par un investisseur ayant très peu d’expérience financière, qui a décidé de placer tous ses avoirs en actions de la banque Société Générale en France ou de KBC Group en Belgique. Nous pouvons voir que dans ce cas, l’investisseur a subi des pertes en un jour entre -21 % et -14 % en un seul jour. Une grande partie des affaires de ces entités financières proviennent du Royaume-Uni, et les investisseurs craignent qu’avec le changement politique, ces résultats soient affectés à court terme. C’est un exemple frappant qui illustre comment la détention d’action d’une seule société (ou d’un nombre restreint de sociétés) peut représenter un risque très élevé pour un investisseur.
L’étape suivante de la diversification consiste à acheter un fonds indexé sur un indice, par exemple le CAC 40 en France ou le BEL20 en Belgique. Ce 24 juin, le CAC 40 a subi une chute de -8,0 % et le BEL20 supérieure à -6,4 %. Des chutes inférieures à celle obtenue par les deux banques citées précédemment mais toujours très importantes. Le CAC 40 est un exemple d’indice peu diversifié, où 5 actions pèsent quasiment 50 % de l’indice. Être investi dans le CAC 40 équivaut presque à détenir un petit portefeuille d’actions, avec une diversification encore très limitée. Cela devient particulièrement préoccupant si plusieurs de ces sociétés sont directement touchées par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ce qui ajoute une dimension de risque significative.
Pour diversifier davantage, l’investisseur peut décider d’investir non seulement en France ou en Belgique, mais dans toute l’Europe en utilisant un fonds indexé (dans l’exemple, un fonds de Pictet) qui suit le MSCI Europe en euros. Cet indice comprend, outre l’ensemble des pays de la zone euro, le Royaume-Uni et la Suisse. Dans ce cas, le rendement que l’investisseur aurait obtenu le 24/06/2016 serait encore de -6,8 %, une baisse importante car c’est l’ensemble de l’Union européenne qui a été touché par la décision, même si elle est moindre que celle des indices nationaux comme le CAC 40, et le BEL20, ou que celle d’une seule entreprise comme la Société Générale ou le groupe financier KBC.
Poursuivant ses efforts de diversification, l’investisseur aurait pu investir une partie de son portefeuille dans des actions nord-américaines (par exemple le S&P 500 en euros) et des actions de pays émergents (par exemple le MSCI Emerging Markets en euros), via des fonds indexés de Vanguard, en plus des actions européennes. Comme les investisseurs ont estimé que ces deux zones géographiques seront beaucoup moins touchées par le vote du Brexit, les rentabilités en euros sont d’environ -1,5 %, une baisse nettement moins importante qui s’inscrit dans le cadre des mouvements habituels des actions.
Si cet investisseur avait également placé une partie de ses actifs dans des fonds d’obligations qui suivent des indices, comme les obligations liée à l’inflation, les obligations d’entreprise ou les obligations d’État, il aurait observé que les obligations indexées sur l’inflation n’auraient baissé que de -0,4 % en raison de la baisse des anticipations d’inflation que les investisseurs ont estimée, tandis que les obligations d’entreprise auraient augmenté de 0,1 % et les obligations d’État de 0,3 %. Ainsi, les obligations auraient ajouté de la rentabilité au portefeuille précisément au moment où cela était le plus nécessaire. Cela met en évidence l’une des principales caractéristiques des obligations, à savoir leur capacité à générer de la rentabilité dans des conditions de marché spécifiques. Même lors de journées particulièrement négatives sur les marchés, il existe des actifs qui parviennent à s’apprécier. Tous ces indices d’obligations peuvent être investis par le biais des fonds indexés à un coût très faible.
Chez Indexa Capital, nous prenons tout cela en compte lorsque nous construisons les portefeuilles de nos clients. Le résultat est que, suite au vote en faveur du Brexit, un client très conservateur (par exemple, notre portefeuille modèle 1) aurait eu une petite perte en capital de -0,14 %, un client modéré (par exemple, notre portefeuille modèle 5) aurait perdu -1,36 % et un client risqué (par exemple, notre portefeuille modèle 10) aurait perdu -2,47 %. Bien que nous parlions de rentabilités négatives, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle, l’effet puissant de la diversification est parfaitement visible. Les pertes ont été très limitées par rapport à un investissement dans la Banque Société Générale ou KBC (-20,6 % et -13,9 %), le CAC 40 ou le BEL20 (-8,0 % et -6,4 %) ou les actions européennes (-6,8 %).
Cela ne veut pas dire que la diversification donnera toujours de meilleurs résultats : à court terme, un portefeuille peu diversifié a souvent une meilleure rentabilité, mais à long terme, comme le disait le prix Nobel Harry Markowitz en 1952, la diversification est le seul « repas gratuit » en matière d’investissement (” Diversification is the only free lunch in investing “) et l‘événement du Brexit nous l’a rappelé une fois de plus.
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